L’Institut finlandais a commencé son activité à Paris en automne 1990. Au cours de ces trente dernières années, cette activité a été mise en valeur par des thèmes contemporains et des acteurs de domaines variés tels que l’art, la science, la culture et les industries créatives. Dès le début, l’esprit ouvert et curieux, le désir de rencontrer et de connecter les gens, la volonté d’être créatif et d’encourager la coopération internationale ont été au cœur des activités de l’Institut.

Au printemps 2020, cette polyphonie s’est reflétée de manière historique en Finlande : la société de radiodiffusion nationale YLE a publié et partagé des informations relatives à la pandémie de COVID-19 en finnois, suédois, same, arabe, kurde, dari et somali. Au cours de ce printemps, une discussion plus large a été ouverte sur le travail antiraciste qui doit être mené au sein des organisations artistiques, des communautés et des réseaux en Finlande. À la croisée des domaines artistiques, il est important de réfléchir au changement, d’ouvrir des portes vers un monde pluraliste et d’être réceptif à de nouvelles perspectives.

À travers cette saison, l’Institut finlandais a souhaité travailler avec de nombreux nouveaux partenaires, élargir et approfondir le dialogue dans nos opérations. Le programme d’automne/hiver 2020-2021 de l’Institut finlandais et cette publication reflètent le débat actuel sur l’origine, l’identité, le multilinguisme, la civilisation, la solidarité, la préservation du patrimoine culturel et le colonialisme. Ce programme traite de la politique, de la mémoire et de l’appartenance, en combinant les strates du passé et du présent, mais en étant toujours tourné vers l’avenir. Il a été réalisé au travers de nombreuses discussions, résidences d’artistes et rencontres entre Marrakech, Tanger, Tunis, Paris et Helsinki, entre autres. Pendant l’année 2020, la coopération internationale a continué tout aussi activement mais sans rencontres physiques, dans une nouvelle situation prenant en considération les mentalités et les pratiques familières.

L’année dernière, l’auteur Hassan Blasim a décrit son quartier d’Helsinki dans le journal national “Helsingin Sanomat”: « J’aime vivre à Kontula. C’est là que vous pouvez voir la vraie Finlande. » L’Institut souhaite renforcer le débat international au sein des différents domaines artistiques et créatifs. Il souhaite aussi mettre en évidence les facteurs qui représentent et enrichissent la Finlande contemporaine et les professionnels de ces divers domaines, des artistes aux chercheurs, des conservateurs aux traducteurs. Nous remercions chaleureusement tous ceux qui ont participé à la création de cette publication et du programme de la saison.

J’espère que les trente prochaines années que verra l’Institut finlandais se dérouleront dans la même ambiance ouverte, curieuse et empathique, et que l’art de la rencontre restera au cœur de notre travail.

– Johanna Råman, directrice de l’Institut finlandais

Avant-propos de la publication 2020-2021 de l’Institut finlandais.

Photographie : Aurélien Mole