Nous avons posé cinq questions à Johanna Råman, la nouvelle directrice de l’Institut finlandais.

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots, qui êtes-vous et d’où venez-vous ?

Je m’appelle Johanna Råman et j’ai principalement evolué dans le milieu de la musique. J’ai travaillé pendant quatre ans et demi dans un festival intitulé Meidän Festivaali (Notre Festival) à Tuusulanjärvi en Finlande que j’ai eu le plaisir d’organiser avec le violoniste Pekka Kuusisto, l’équipe du festival et de nombreux artistes et chercheurs. Au mois d’août j’ai commencé avec beaucoup d’enthousiasme mon nouveau travail de rêve en tant que la directrice de l’Institut finlandais à Paris.

Qu’aimeriez-vous promouvoir à la direction de l’institut ?

Je voudrais promouvoir de la beauté, versatilité, empathie et activités curieuses et courageuses. Je souhaite que l’institut continue à servir en tant que point de rencontre et coexistence au coeur du quartier latin à Paris. Les questions liées à l’environnement sont importantes pour moi : avec mes nouveaux collègues je suis curieuse de voir comment l’institut pourrait s’engager plus sur les questions environnementales.


Comment voyez-vous l’institut dans le futur ?

Dans les années à venir, nous souhaitons devenir mieux connu et encore plus international. De nouvelles ouvertures sont prévues par exemple dans la région du Maghreb. Un institut ouvert, actif, communicatif et tourné vers l’avenir se poursuivra et se renforcera encore plus dans les années à venir.

Quelles questions sont près de votre coeur ?

La nature et mer, mes amies, art, voyages en train, plats végétariens et rencontres, qui nous permettent de réfléchir aux questions profondes sur la vie.

En ce moment je suis particulièrement fascinée par la poésie polyvalente de notre temps, questions actuelles liées à la société, l’art qui participe au monde et les relations des peuples autochtones avec la nature. Aussi, par les articles longs de grande qualité, élaborés lentement (slow journalism) qui invitent à se concentrer et à ralentir en contraste avec le rythme accéléré du monde qui nous entoure. Chez moi, la plupart du temps c’est la radio, la musique jazz et J.S. Bach qui sont à l’écoute.

L’un des endroits les plus chers pour moi se trouve à l’extrême ouest de la Finlande, à la mer d’Aland : il s’agit d’un îlot qui mesure 350×150 mètres et où se trouve le phare de Märket. Je me souviens particulièrement une semaine de septembre passée à ce phare en compagnie de deux hommes retraités venant de Kotka. J’ai beaucoup appris sur l’humanité grâce à cette rencontre.

Les questions liées à l’environnement sont importantes pour moi : avec mes nouveaux collègues je suis curieuse de voir comment l’institut pourrait s’engager plus sur les questions environnementales.

Quelles sont tes pensées sur la France et Paris d’aujourd’hui ?

La dernière fois quand j’ai vécu à Paris c’était il y a dix ans. Paris est une métropole fascinante et inspirante, avec plein de possibilités et d’opportunités. Je trouve que Paris s’est sensibilisé et s’est ouverte d’une nouvelle manière ces derniers temps.

En France, j’apprécie particulièrement l’importance accordée à la culture et l’éducation : ceci est visible à travers le nombre de petites librairies indépendantes, la culture de cinéma et la politesse du quotidien. J’admire la culture de conversation, la joie de vivre et la convivialité. Ici, même en discutant avec le banquier sur les affaires monétaires, la culture trouve sa place dans la conversation.

J’ai hâte de rencontrer de nouveaux partenaires inspirants, de partager le message du bon café avec notre partenaire Café Coutume, de boire du thé à la menthe au salon du thé de la Grande Mosquée, de me baigner à la piscine Art déco du voisinage, et bien sûr, de suivre et participer à la vie culturelle versatile de la ville. L’idée que je puisse me retrouver aussi bien à Lyon, Londres ou bien à Amsterdam dans quelques heures en train m’inspire.

Photographie de l’Institut finlandais: Mikko Ryhänen